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Pr Marcel-Francis Kahn (Le Monde)
Stanislas Tomkiewicz Figure marquante de la psychiatrie contemporaine

STANISLAS TOMKIEWICZ, une des figures marquantes de la psychiatrie contemporaine, est mort à Paris dimanche 5 janvier, des suites d’un cancer, à 77 ans. Rescapé du ghetto de Varsovie où périt sa famille à l’exception d’une sœur aînée, déporté à Bergen-Belsen jusqu’en 1945, il choisit à sa libération de venir en France. Ce pays représentait pour lui un idéal politique, culturel et scientifique, lui qui voulait à tout prix devenir médecin. De ces années de terreur et de misère, il devait garder toute sa vie l’horreur de la violence personnelle et institutionnelle. Gravement malade à son arrivée en France, il passa son baccalauréat et entrepris ses études de médecine, qu’il avait commencées clandestinement dans le ghetto.


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Solidaire de la souffrance
Devenu interne des hôpitaux de Paris, puis chef de clinique dans le temple de la neurologie, la Salpêtrière, il y fut rejeté en raison de ses origines et de ses convictions. Stanislas Tomkiewicz se tourna alors vers la pédiatrie et la psychiatrie pour s’orienter vers la pédo-psychiatrie, alors peu développée. Il demanda et obtint le poste de responsable du centre de Laroche-Guyon, véritable dépotoir d’enfants aux handicaps sévères qui croupissaient dans l’abandon le plus total. C’est là qu’il posa les bases d’une psychiatrie à visage humain qui rompait avec les pratiques des psychiatries universitaires et institutionnelles, et qu’il jeta les bases de l’abord qui fut le combat de sa vie. Il n’hésita pas, à l’inverse des pratiques analytiques (auxquelles il ne fit jamais appel pour lui même tout en reconnaissant leurs acquis), à montrer à ses patients qu’il les aimait et qu’il se sentait solidaire de leur souffrance. Il fut, dans le même état d’esprit, la cheville ouvrière de l’expérience pilote du foyer de Vitry pour adolescents à problèmes, qui perdura jusqu’en 1983 et fut largement étudié et répercuté.

« Tom », comme l’appelaient ses amis, poursuivit le recentrage de la psychiatrie vers une approche humaniste et compassionnelle en menant de front des activités militantes, notamment pendant la guerre d’Algérie (il fut très tôt membre de groupes oppositionnels au sein du Parti communiste).

Après Mai 68, où il joua un rôle important dans l’ébullition constructive qui agita les milieux psychiatriques, il soutint en France les tentatives de remise en question des pratiques. Il fut enseignant à la faculté de Vincennes et suivit un temps les tentatives italiennes et anglaises d’ « antipsychiatrie », dont il perçut assez vite les limites.

Tomkiewicz recentra ensuite son activité sur la lutte contre les violences exercées sur les jeunes. Il combattit les abords purement répressifs et montra qu’ils s’exerçaient dès l’école. Bien que n’appartenant ni au milieu de la psychiatrie universitaire et institutionnelle ni à celui de la psychanalyse, il finit par être reconnu, sinon approuvé, par les deux instances. Directeur de recherche à l’Inserm, il devint, dans son unité de Montrouge, une autorité mondiale.

Sans abandonner son humanité son sens de l’humour ou son fort accent polonais, Stanislas Tomkiewicz fut invité dans le monde entier à des conférences, séminaires et commissions diverses. ll fut aussi l’auteur, seul ou en association, de dizaines de publications internationales et de plusieurs livres. Le dernier ( L’Adolescence volée, Calmann-Lévy, 1999) relate son expérience déchirante du ghetto de Varsovie, sa déportation et son parcours dans une psychiatrie à visage humain que ses élèves ont tenu à perpétuer.



LE MONDE, 10 JANVIER 2003 -
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   Les hommages   
  
Jean-Claude GRULIER   
  
Dr G-Y FEDERMANN   
  
Claire Brisset   
  
TOM, un homme d’exception   
  
Pourquoi tu ris ?   
  
Plusieurs vies   
  
Le Quotidien du Médecin [9 janvier 2003]   
  
Le Monde [10 jan. 2003]   
  
AAA toi, Tom   
  
La fureur de vivre   
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